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Arthur Brenac et la France : Une histoire d'Amour mystérieuse ...

 

" ... Peut-être que ce beau pays fut la Capitale Sacrée de ce que les rêveurs éveillés ou les poètes un peu fous nomment l’Atlantide…"

 

 

Les aventures d'Arthur Brenac se passent sur tout le territoire de France ! 

Dans "Le Secret de Diana Danesti", Pierre Laroche et son ami sont jetés sur un énorme jeu de pistes, qui les mènera à découvrir une France Eternelle et très réelle "physiquement parlant " puisqu'il s'agit de celle des Forêts et des campagnes, dissimulée derrière la France Profane et moderne.

C'est comme si, les forces archaïques et magiques de la France s'étaient cachées là, à l'abri des grandes villes, en attendant Celui qui saurait les interpréter, les voir, et enfin les réveiller afin qu'elles lui livrent leurs secrets ancestrales.  La France de Brenac a ses gardiens (Germaine de Picou-Sinbrac ou Henri Sinroc dans le premier tome) . Elle est une femme protégée qu'il faut savoir séduire, toucher, sentir ... et aimer afin qu'elle se dévoile... UNE BELLE ENDORMIE qu'il faut réveiller!

 

" ... Un quart d’heure plus tard, il traversait le Pont de Saint-Sauveur qui chevauchait la Loire.

Il emprunta ensuite la route de Savonnières bordée de multiples champs de blé pour se retrouver non loin du superbe lac des Bretonnières, situé à cheval sur la limite séparant la commune de Ballan-Miré et de Joué-Lès-Tours. Il s’arrêta un instant pour observer avec un plaisir évident les cygnes, les canards et les poules d’eaux qui s’ébattaient sur la rive, recevant des morceaux de pain de quelques marcheurs généreux.

Il reprit son chemin pour atterrir sans trop savoir comment, devant un somptueux château du XIXe  siècle construit non loin du lac, au milieu d’un parc aux futaies percées par de larges allées. Des arbres centenaires se dressaient tout autour de la bâtisse comme s’ils avaient été les véritables gardiens du lieu. Ils paraissaient avoir été plantés pour incarner de leur puissante présence, les témoins archaïques et silencieux des histoires d’amour qui s’étaient nouées et dénouées dans les environs.

Le lieu respirait la mélancolie des amants d’antan passés par là, dont on pouvait aisément imaginer les fantômes, toujours allongés à l’ombre des chênes plantés au bord de l’étang.

Arthur fit un nouvel arrêt à un endroit très précis où la lumière filtrait un peu plus qu’ailleurs à travers les feuillages, comme dans certaines œuvres de Renoir[1]. Il huma ardemment l’air avec l’idée folle qu’il pouvait receler dans ses infimes particules, les lambeaux d’un temps d’avant, restés ici comme en suspens, pareils à des morceaux de cette France campagnarde, sacrée et éternelle de plus en plus dépecée par la France des grandes villes, profane, marchande et éphémère… "

 

[1] Un des plus célèbres et des plus talentueux peintres français impressionnistes (1841-1919

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le château de Loches, près de la collégiale St-Ours:

 

" ... Arthur traversa plusieurs salles aussi splendides les unes que les autres. Des boiseries formidables rivalisaient de beauté avec diverses tapisseries de laine et de soie. Des armures médiévales hiératiques, parcimonieusement semées ici et là, semblaient garder la mémoire de ces lieux dans lesquels s’étaient noués tant de drames historiques. Des armoiries diverses  exposées sur les murs de pierre, explosaient à la face de l’hôte qui pour une seconde, voyait jaillir les images touchantes d’un temps enfoui sous les volutes d’un espace éternel enroulé sur lui-même.

Ici rien n’était mort. Tout dormait en attendant qu’un rêveur plus volontaire et plus fort que les autres, ne vienne réveiller cet univers féerique propre à cette si belle terre de France…

Interpellé, Arthur s’arrêta net devant les armoiries de Charles VI placées au dessus de la cheminée de la grande « salle Jeanne d’Arc Â».

Deux cerfs ailés tenaient un blason orné de trois fleurs de lys.

Il se rappela le récit du songe de Charles VI…

Dans son rêve, ce dernier était à la chasse dans la forêt de Senlis. Ne voyant plus son faucon lancé loin de lui, il croyait l’avoir perdu quand un grand cerf ailé apparut  en face de lui, un torque doré au col. Le roi le monta et put ainsi récupérer son volatile.

C’est après cette vision que le monarque prit le majestueux animal comme emblème…

Arthur eut soudainement la même et singulière sensation que lorsqu’il s’était retrouvé pour la première fois, face à la représentation du dieu le plus important du panthéon gaulois. Connaissant son intérêt pour l’histoire, un ami commando-marine originaire de Reims l’avait  emmené un week-end au musée Saint Rémi. Là, il s’était planté devant une stèle votive récupérée sur le terrain d’une des anciennes prisons de la ville et sur laquelle figurait un homme barbu assis les jambes croisées, sur un trône, vêtu du pantalon et de la tunique gauloise, un torque au cou. Son nom : Cernunnos.              

Cette représentation d’un être mi-homme, mi-animal l’avait bousculé, « travaillé Â» en profondeur. Il avait su viscéralement qu’elle était sous une forme primitive, l’une des réponses aux multiples questions qu’il se posait sur sa propre existence.                                         

Dans la salle Jeanne d’Arc, face aux armoiries ailées du bon Charles VI, Arthur comprit que le cerf vu en songe par le monarque était une émanation de l’esprit de Cernunnos. Le torque posé autour du cou de l’animal et de celui de la divinité, témoignait du lien qui unissait de manière métahistorique la Gaule Antique à la France Médiévale ... "

 

 

Extrait d'une "singulière" discussion entre Arthur Brenac et Germaine de Picou-Sinbrac:

 

" ... Arthur remarqua que ses mains, surtout la valide, étaient prises de légers tremblements.

—Nous avons tous reçu dans cette vie-ci, une identité sociale mais que savons-nous de celle qui nous a été donnée, dans ce qui constitue notre être dans sa profondeur ?

Encore une fois, elle posa sur Arthur ses yeux gris, dans lesquels poignait maintenant une brillance émotionnelle à peine dissimulable. Quelque chose dans la présence du jeune homme la troublait profondément.

—Vous allez bien ?

—Oui…

Elle porta la tasse à ses lèvres comme pour s’empêcher de prononcer les mots qui pouvaient constituer une phrase prohibée puis s’essuya ensuite la bouche avec une serviette en damassé de lin qui trainait sur la table.

—Vous vouliez des informations sur la région ?

Par cette question, il comprit qu’elle voulait ramener la discussion à des niveaux beaucoup plus profanes et moins sensibles. S’en suivit alors pendant quarante-cinq minutes, un bavardage plus ou moins intéressant sur l’histoire de la contrée jusqu’à ce qu’au détour d’une phrase, Arthur prononce le mot « Ours Â».

—Un moulin associé à un Ours, dites-vous…

—Comme sur les armes d’Artannes-sur-Indre, précisa-t-il.

—Avez-vous entendu parler de Loches ?

—C’est après sa victoire à Orléans, que Jeanne d’Arc est venue dans cette ville le 11 mai 1429 pour convaincre Charles VII de rejoindre Reims afin de se faire couronner Roi de France.

—Je vois que vous connaissez vos classiques…

—Jeanne est une incontournable.

—Savez-vous qu’une des favorites de Charles VII et non des moindres fut inhumée à Loches ?

—Vous voulez parler d’Agnès Sorel ?

—Oui… Enterrée dans un superbe tombeau érigé dans la collégiale.

—Son cÅ“ur ne se trouve-t-il pas à Jumièges ?

—Si… Et une importante mèche de ses cheveux est conservée à l’Hôtel Lallemant de Bourges…

Elle se leva pour ouvrir le réfrigérateur  et sortir un superbe gâteau aux poires tapées qu’elle posa sur la table avec deux petites assiettes et deux cuillères.

—Loches, Jumièges, Bourges… Quel curieux triangle pour la plus jolie femme du royaume, n’est-ce pas ?

Etrange question… pensa-t-il. Voulait-elle lui glisser par là quelques discrètes indications sur un espace sacrée en forme de trigone?

Il planta sa cuillère dans le gâteau et en amena un morceau dans sa bouche.

Le vin sucré, un Vouvray moelleux, dans lequel les poires séchées avaient macéré, donnait à la pâtisserie, un goût sucré d’une suavité exquise.

—Curieuse dispersion en effet mais… quel rapport avec… mon moulin… et mon ours ? mâchonna-t-il entre deux bouchées... "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Manoir d'Artannes-sur-Indre où des membres de la " société "Monestire" ont pris leur quartier ... 

 Loches : " ... Nichée au cÅ“ur de la vallée de l’Indre comme une émeraude sertie au cÅ“ur d’un immense joyau appelé France, la ville de Loches était perchée sur un aiguillon rocheux sur lequel reposaient des monuments médiévaux d’une richesse patrimoniale inégalable ... "

— Faubouloin… c’est le Feu du Bel Enos… débita-t-il lentement dans un souffle enflammé par la puissance tannique du Chardonnay.

La France des

Vierges noires

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