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Lithographie 19eme de F. T Jolimont 

C'est là qu'Arthur Brenac et Pierre Laroche rencontrent pour la 1ère fois Diana Danesti. C'est là également que vont se passer des évènements extraordinaires qui verra Brenac faire la rencontre de Vlad Tepes, le fameux Dracula !

A Propos de Diana Danesti ...

 

Diana Dănești est une jeune roumaine de trente ans.

Elle est une descendante directe de Radu Ier,  prince de Valachie de la dynastie Basarabi de 1377 Ã  1383.

Ce dernier avait eu deux fils nés de deux femmes différentes.

L’ainé, Dan Ier, prince de Valachie de 1383 Ã  sa mort lors d’un combat contre les bulgares en 1386, eut un fils : Dan II, représentant de la lignée des DăneÈ™ti.

Le cadet, Mircea Ier (cité plus haut) qui succédera avec succès à son frère aîné de 1386 Ã  1418, eut également un fils, Vlad II dit « Le Diable Â» fondateur de la lignée des Drăculea, qui va s’opposer brutalement à celle des DăneÈ™ti.

En effet, rentrant de Transylvanie où il se trouvait en exil, Vlad II prendra le pouvoir en Valachie en 1436, après avoir fait assassiner plusieurs membres de sa famille cousine... 

 

Souffrant visiblement d’un trouble dissociatif de l’identité, impliquant la présence de deux entités distinctes qui prennent tour à tour le contrôle de son comportement, l'esprit de Diana parait être l'enjeu d'une lutte intérieure entre une Draculae positive et une Danesti positive... 

Cet "état de possession " va poser de très gros problèmes à Arthur Brenac qui ne saura jamais vraiment à quelle entité, il a vraiment à faire ... 

A travers ces "deux femmes" ( la "Diana Verte" et la "Diana Rouge"), Arthur va être confronté à  l' incarnation de deux rites anciens et "vampiriques" remontant aux origines mêmes de la Roumanie et peut-être même du monde. Deux voies à priori antagoniques donc, deux femmes devant lesquelles il devra faire un terrible choix amoureux ...

 "A MOR eux" ... 

 

 " ... Selon les dires de Diana, la cité de Kogaionon pouvait ainsi être assimilée au fameux royaume de Shamballah[1] et Zalmoxis au Roi du Monde, ce souverain de légende faisant le lien entre le Dieu suprême sans nom et les êtres humains…

Tous les quatre ans, Zalmoxis sortait de sa demeure pour retourner auprès des Polistes, Tarabostes et Comates.  Il suivait là un cycle solsticial qui correspondait au rythme mystérieux de la disparition et de l’apparition de la lumière divine au milieu des hommes. C'est-à-dire respectivement au cycle d’occultation et à celui d’épiphanie, le premier incarnant le temps où le matériel dominait le spirituel, le second personnifiant celui où le spirituel dominait le matériel. L’un étant propice à l’initiation de la première voie, l’autre à celle de la voie du Dragon…

Les Daces portèrent ainsi sur leur étendard de guerre, un Dragon ou plus précisément un Draco, animal à tête de loup et corps de serpent qui rappelait sensiblement le repaire de Zalmoxis mais aussi l’un de ses enseignements occultes le plus redoutable.

Beaucoup plus tard, en 1388, fut érigé un monastère à environ  deux cent kilomètres du « Sphinx de Bucegi Â», dans une montagne du Sud-Est de la Valachie nommée Cozia ...

Ce cloître officiellement orthodoxe et fondé par Mircea Ier dit l’ancien, abritait des ermites qui y pratiquaient en secret deux cultes païens d’un genre particulier :

Le premier dit « de droite Â» se traduisait par des rituels consistant, par des prières et de redoutables exercices de respiration, à nettoyer le sang, à le purifier en profondeur et à reconquérir ainsi, un état originel intérieur, similaire à celui d’Adam avant son péché.

Le deuxième culte, plus dangereux, dit « de gauche Â» incarnant la face sombre et inversée du premier, comportait des oraisons et des rites de sang terrifiants, qui devait permettre à l’expérimentateur d’empêcher le vieillissement du corps, de rester rivé à la matière dense et de conserver le contrôle sur elle.

Cette histoire de culte permutée nous ramenait de manière à peine voilée à la voie du Dragon  précédemment citée, mais aussi à la pratique du vampirisme dont l’incarnation la plus célèbre fut le comte de Dracula, immortalisé par l’écrivain irlandais Bram Stoker dans un roman éponyme du même nom.

 

[1] Dans la mythologie bouddhique, Shamballah est un pays mythique, dépositaire de connaissances ou de pouvoirs susceptibles de sauver l’humanité, dans lequel règnerait le Roi du Monde, ce mystérieux monarque chez qui certains ont cru voir la célèbre figure du Moyen-âge Chrétien : le Prêtre Jean.

 

 

Pour ce qui est du physique de Diana DăneÈ™ti , "écoutons" ce que nous dit Brenac de sa première rencontre avec elle dans le manoir d'Artannes-sur-Indre : 

 

" ... Dissimulé derrière son rideau, Arthur la déshabillait du regard jusqu’à ce qu’il la vit se  déshabiller tout court… Elle défit sa ceinture, tendit élégamment les bras vers le bas, puis laissa glisser sensuellement le vêtement le long du corps, le laissant choir sur le tapis d’Aubusson qui se trouvait sous ses pieds. Sa tournure était magnifique. Sa taille fine se tenait majestueusement entre des épaules et hanches de largeurs égales. Sa chute de reins parfaite et cambrée, surmontait un fessier haut et galbé qui la faisait ressembler à une Vénus callipyge de haute volée. Ses cheveux longs et bruns reposaient sur son épaule gauche. Ainsi dénudée, elle prit une brosse dans son sac et se coiffa en fredonnant un air à voix basse. Arthur m’avoua plus tard, qu’il ne fit rien pour empêcher cette agréable mise à nu.

La voir ainsi, disait-il, avait été comme la passer aux rayons x. Il y avait des corps sur lesquels pouvait se lire en toute transparence, l’âme qui reposait à l’intérieur. Le sien traduisait sans nul doute possible, la force et la fragilité, le courage et la peur, la beauté et une certaine laideur, en un mot, il personnifiait à lui tout seul, la complexité d’un esprit dans lequel le feu et la glace cohabitaient dangereusement, ne cessant continuellement  de se battre pour vivre et de vivre pour se battre... "

 

"... Son nez légèrement allongé accentuait un caractère volontaire et mystérieux. Ses yeux en amande dominant des pommettes saillantes refermaient au sein de leurs sombritudes, la beauté énigmatique de l’antique Dacie... "

 Diana Danesti ou Diana Draculae ?

(Photo récupérée chez Germaine de Picou-Sinbrac quelques mois avant

" l'aventure Brenac ")

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